Palabreo s’intéresse à la manière dont les candidats aux élections municipales ont exprimé leurs engagements en termes de participation citoyenne. Après une première approche en janvier, nous avons publié le 12 mars l’analyse des programmes de 320 candidats (98 communes de 25 000 habitants et plus). Ces dernières « impressions de campagne » portent sur les programmes de 225 maires élus et de leurs équipes. Elles montrent que les grandes tendances identifiées auprès des candidats, avant l’élection, se confirment largement pour ceux d’entre eux qui ont été élus.

La participation citoyenne au cœur des engagements des 225 équipes élues

Les intentions participatives sont présentes, selon des modalités et des degrés variés, dans l’immense majorité des programmes, quelles que soient les orientations politiques. C’est par exemple le cas de 97% des programmes des équipes dans les communes de 60 000 habitants et plus.

L’engagement le plus présent concerne les instances citoyennes permanentes (conseils de quartier, commissions consultatives, assemblées citoyennes) que les deux tiers des équipes élues souhaitent déployer ou revivifier. Plus du tiers des programmes mentionnent également le développement d’outils plus ponctuels (ateliers, journées citoyennes, forum…) pour impliquer plus largement les habitants.
Dans 30% des programmes, les élus s’engagent à renforcer l’implication des citoyens dans la décision, au travers de référendums locaux, votations, RIC…, et/ou en instaurant le droit de pétition, de saisine, d’initiative, de contrôle citoyen ou d’évaluation participative des politiques publiques et des engagements.
La création ou le renforcement des budgets participatifs sont présents dans un tiers des programmes et les outils numériques au service de la participation dans près d’un quart. Les programmes font état d’engagements de principes et de méthodes, évoquent la volonté de concerter sur les « grands projets », ou enjeux de proximité… mais mentionnent rarement des sujets précis. Lorsqu’ils le font, il s’agit le plus souvent de projets d’aménagements, de mobilité ou de transition écologique.

Dans la 2ème édition en date du 12 mars, l’analyse confortait déjà les toutes premières impressions. Elle montre que la moitié des candidats mettait avant tout en valeur les instances permanentes de concertation (conseils de quartier, participation de citoyens aux commissions municipales…) et que plus d’un tiers d’entre eux (35%) accordait une place très importante à la démocratie directe (référendums, votations…).

D’autres outils étaient évoqués, comme le budget participatif (26%), le droit de pétition/interpellation (19%), les outils numériques (16%), l’évaluation ou le contrôle citoyen des politiques publiques (13%) ou encore l’attribution d’un budget aux instances de quartier (6%).

Enfin certains candidats cherchaient à proposer des démarches ponctuelles sous forme de journées citoyennes, de conférences, marches exploratoires…